Patience, patience … ne dit-on pas que la patience est la mère de toutes les vertus ?
Pour ma part, j’ai fait un long chemin de compagnonnage avec sa petite soeur l’impatience 😄.
L’impatience peut faire vivre des tas de choses très chouettes dans l’instant et pour cela personnellement je la remercie ! Elle donne cette impulsion qui nous fait réaliser les projets qui gambadent dans notre tête, quelques soient les conseils avisés des personnes qui nous mettent en garde.
Dans le corps, la plupart du temps il y a une forme de nervosité, tout qui s’accélère, en passant du rythme cardiaque, au péristaltisme intestinal ou des mouvements involontaires. Bien souvent également, tout ce qui vient de l’exterieur peut alors être perçu comme un obstacle, une entrave au fait « d’aller vite » et on peut du coup négliger des éléments importants de notre vie comme voir ses amis, prendre le temps d’écouter ceux qui vivent avec nous, se faire correctement à manger ou simplement être présent à chaque petit moment précieux de la vie !
Petite remarque personnelle à ce stade, l’impatience peut facilement être confondue avec « notre guidance » intérieure … Notre guidance, notre petite voix, la communication avec notre âme, bref appelez-la comme ca vous parle le mieux, finalement c’est ce quelque chose qui vient de l’intérieur, et qui quand elle se fait entendre, nous donne également une énergie impressionnante au service de ce vers quoi elle nous pousse. Dans le corps, il y a un sentiment d’ouverture, comme si notre torse s’incurvait laissant pointer notre coeur poussé par une énergie qui le met en avant.
Mais la différence est pourtant vraiment de taille ! La principale élément de distinction, à mon sens, outre les sensations corporelles, est l’émotion avec laquelle ces deux ressentis sont en lien.
Quand c’est l’impatience le moteur alors souvent, si vous prenez un peu de temps pour ressentir ce que vous vivez , et si vous êtes honnête vis à vis de vous même, vous arriverez à déceler une émotion qui ressemble à s’y méprendre à la peur !
La peur en soi est loin d’être notre ennemi, elle vient nous mettre en garde contre quelque chose qui nous met en danger, et dans ce sens il est légitime de vouloir aller vite pour se mettre en sécurité … Sauf que bien souvent, à notre époque, cette peur à l’origine d’une impatience, n’est pas la peur d’un ours qui vous court derrière ! Mais, elle ressemble plutôt à une peur existentielle, un ressenti, un vécu désagréable qui a plus ou moins toujours été la et qui menace de nous rattraper si on s’arrête ! Ca peut également se matérialiser sous la forme d’une peur concrète comme un besoin de sécurité financière, ou pour mettre en sécurité des personnes qu’on aime. Quoiqu’il en soit c’est la peur le moteur.
Par contre, lorsque votre guidance guide vos pas, vous
ne savez pas forcément expliquer pourquoi vous allez dans cette direction mais par contre vous sentez qu’il faut y aller et si vous ne le faites pas, bien souvent, ca se reinvite dans votre vie par un autre chemin.
Quant à l’émotion en lien, si on creuse … c’est la joie avec son petit frère l’enthousiasme !
Vous avouerez que ca n’a rien à voir !
Apres il est vrai que de temps en temps, ca se complique car ces deux émotions peuvent se combiner (ca serait trop simple sinon ☺️). Et oui il peut nous arriver d’être dans ce chemin qui nous est guidé de l’intérieur et donc ressentir énormément de joie quand on se relie à ce qu’on est en train de réaliser, mais il se peut aussi que « la peur de ne pas y arriver à temps » se combine à cette joie et qu’on décide alors de se précipiter, de sauter des étapes, de ne pas donner le temps au temps et surtout à nous même !
A ce moment là, la peur vient parasiter notre joie et il peut être difficile d’y voir clair .
La seule solution à mon sens, RALENTIR … et faire confiance !
Mettre notre impatience quelques instants sous cloche et observer. Observer ce qu’on ressent, observer ce qui fait sens, observer quelles sont nos actions guidées par la joie et celles guidées par la peur.
Devenir une mère pour nous-même, se prendre dans les bras, s’apporter de la bienveillance et de l’amour inconditionnel jusqu’a ressentir une forme de cocon autour de nous, où on se sentira suffisamment protéger pour être en paix avec ce qui est.
Apaiser notre impatience et nos peurs associées, par la foi dans la vie, notre confiance en nous-même, en notre chemin, et la conscience que le plus beau dans la vie ne se matérialise pas par un but réalisé mais bien par les expériences et les enseignements acquis sur le chemin.
Ayons conscience que même si nous parvenons à ce but que nous nous sommes fixés, un autre ne mettrait pas longtemps à apparaitre pour nous remettre dans ces émotions de peur si l’impatience est notre moteur. On devient alors un hamster dans sa roue … on court, on court …
Pour vous partager mon experience, je suis un bon cas d'école ... je suis née impatiente !
Ca m’a valu et ca me vaut encore des tas d’expériences et d’enseignements, plus ou moins confortables à vivre. Mais je dois bien reconnaitre au moins que ca fait vivre de multiples expériences de vie. Ca a même un coté tres scientifique puisque on expérimente plusieurs fois un comportement dans des situations diverses et pourtant le constat est toujours le meme au final … ne dit on pas que l’experience reproductible est la base de la démarche scientifique ? 🧐
Cependant, j’observe que j’évolue … ouf !
Comment je le sais ? Maintenant, depuis quelques temps déjà (ah cette notion de temps si difficile pour les impatients …), je me vois faire dans l’instant. Je sais que mon impatience influence mes décisions au moment même ou ca se passe et non pas des semaines ou des mois après. Je la capte quand elle prend le pouvoir en moi.
Qu’est ce qui se passe alors ? Et bien, pour être complètement honnête, il peut m’arriver de m’arranger avec ce que je ressens, et trouver une justification à maintenir mon comportement, mes actions guidées par cette impatience. Du style « je n’ai pas le choix » … un grand classique ! Et il peut m’arriver aussi, de stopper net à temps avant d’entamer quelque chose qui va me faire rejoindre le hamster dans sa roue.
3e option la plus fréquente à présent : je commence à répondre à mon schéma bien connu initié par l’impatience et donc la peur, malgré le fait que je l’ai identifiée. En cours de route, ce que j’expérimente me confirme que je fais fausse route parce que, qu’on le veuille ou non, on a toujours dans la tête cette identification qui a été faite au départ que l’impatience était le moteur. On sait au fond de nous que ce n’etait pas forcement complètement juste comme action, que l'intention n'était pas la meilleure qui soi, si bien qu'on devient plus sensible aux multiples alertes sur le chemin qui viennent nous rappeler cela.
Alors, quand les alertes ont fait assez de bruit dans ma tête et dans mon quotidien, j’accepte de les écouter : je ralentis, j’observe et je change de vision. J’accepte les étapes et la notion de temps associé. Je reprends possession de mes journées , je rehabite chaque moment en me rappelant que c'est ca le cadeau de la vie : être présent et non courir vers un futur.
Ce n’est pas facile à faire, je vous l’accorde. En ostéopathie, on observe cela souvent. Un chien peut par exemple avoir acquis un schéma corporel de compensation par rapport à une faiblesse physique (ex une dysplasie de la hanche) qu’il a. Le thérapeute va l’informer par des manipulations de la manière physiologique et donc théoriquement la plus confortable pour lui dont son corps devrait fonctionner. On va le guider vers cela. Mais bien souvent, quand le schéma de compensation est la depuis des mois ou des années, le chien va revenir dans ce qu’il connait et avec lequel il est habitué à évoluer même si c'est source de douleur. Ca va bien sur dépendre de l’individu, mais selon les cas, il faudra reinformer en moyenne 2 ou 3 fois le corps pour qu’il prenne confiance dans cette façon de faire et accepte d’y rester.
Le corps, les émotions, les comportements … vous ne serez pas surpris si je vous dis que tout est lié et relié ! Toutes ces inter-relations sont les raisons d’être de la médecine holistique !
Allez maintenant je peux vous donner l’info en lien avec cette réflexion partagée 😁
La vie s’est chargée de m’enseigner cette leçon encore une fois … et oui ce n'est pas pour rien que je vous en parle !
Les travaux pour la salle de formation (et le cabinet véto même si lui est bientôt fini) ont pris du retard, ce qui a entrainé la décision de décaler tous les cursus de formation !
On a décidé de finir nous les travaux (bon c’était deja le cas à 80% !) et donc les choses vont prendre un peu plus de temps mais par contre le timing devient plus sur !
Et comme j’ai envie de mettre en application tout ce que je viens de poser en mots, je vais même prendre une marge temporelle pour m’accorder avec le cycle naturel de la vie et des saisons et tout commencer à partir de février 2023 sur les bases d’une nouvelle année !
Toutes les dates et le reste sont disponibles sur le site www.lechantduhibou.fr mais je ferai un post pour reparler de ca précisément !
Je vous remercie pour votre patience pour la mise en place de ce projet 🙏
Sachez que ma confiance dans ce projet et ma joie à le réaliser sont intactes, ce qui pour moi est la sécurité d’être sur mon chemin et de vous proposer des formations qui feront sens pour ceux qui viendront y participer 😊
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